Acteurs |
Cécile
de France |
Marie |
Maïwenn Le Besco |
Alex |
Philippe
Nahon |
Le
tueur |
Marie et Alex font
route vers la maison familiale de cette dernière
pour y réviser leur prochain examen. Le soir
venu, alors que marie se masturbe seule après
avoir vu alex nue sous sa douche, une vieille camionnette
s'arréte devant la maison. Un homme en sort
et sonne à la porte. Marie s'approche de
la fenétre pour voir le père de famille
recevoir un coup de canife en plein visage de la
part de cet inconnu.
Inquiétée par les
bruits, la mère finit par descendre voir
ce qui se passe mais elle subit rapidement le même
sort que son époux. Marie, paniquée,
tente d'effacer toute trace de sa présence
de la chambre d'ami pour faire croire au tueur qu'il
n'y avait que les 4 personnes de la famille dans
la maison. Le stratagéme marche et le tueur
se dirige alors vers la chambre d'alex. Caché
sous son lit, Marie entend son amie hurler.
Alors que le tueur part à la
poursuite du fils de la maison qui s'enfuit dans
un champ de maïs, Marie en profite pour
se précipiter dans la chambre de son amie
et la découvre vivante mais ligotée.
Incapable de la délivrer, elle continue à
se cacher. Le tueur décide finalement de
quitter la ferme croyant avoir tué tous les
occupants, il emméne Alex dans sa
camionnette. Attiré par un bruit suspect
en provenance de la maison, il décide d'y
aller faire un dernier tour, Marie en profite pour
se glisser dans le véhicule et tenter de
rassurer Alex. Mal lui en a pris, sans le
savoir, le tueur l'enferme à l'arrière
de sa camionnette. La voilà prisonnière
avec son amie.
Après
quelques kilométres, ils s'arrétent
à une station essence. Marie tente d'en profiter
pour alerter le pompiste mais le temsp lui manque.
Elle a juste le temps de se cacher derrière
un rayon alors que le meurttrier entre dans
le magasin. Il demande au pompiste de lui vendre
une bouteille d'alcool. Ce dernier comprenant la
gravité de la situation, tente de faire comme
si de rien n'était et ne dit rien quand à
la présence de la jeune fille. Mais alors
qu'il tente d'attraper une bouteille, le psychopathe
en profite pour le tuer avec une hache.

Après un rapide tour du
propriètaire, il repart sans avoir découvert
Marie qui se cachait. La camionnette repartit, la
jeune fille en profite pour sauter sur le téléphone
et appeler la gendarmerie. Mais devant l'accueil
peu accueillant de son interlocuteur et ayant découvert
un pistolet derrière le comptoir, elle décide
de partir délivrer elle même son amie.
Qui aurait pu croire qu'un jour un film d'horreur
français serait aussi bon et digne des meilleurs
productions du genre. L'angoisse y est omni présente.
Pendant les 3/4 du films , on assiste à un
jeu du chat et de la fourmi entre une jeune fille
qui tente de se cacher et un tueur en série
méticuleux à la recherche de la moindre
trace qui pourrait trahir la présence d'une
autre personne.
Les clins d'oeil aux films cultes ne manquent
pas: la scéne de la poursuite dans les bois,
tronçonneuse à la main fait bien sûr
penser à Massacre à la tronçonneuse;
Marie cachée dans un placard qui voit l'assassinat
de la mère de famille au travers des interstices
de la porte rappelle Blue Velvet... Et la
trame générale ressemble à
la plupart des films d'horreur: une ferme paumée
en pleine nuit, un tueur..
On pourrait
critiquer ce catalogue mais ce serait oublier que
c'est une "coutume" du genre. Et puis,
le film transgresse certaines régles: le
chien et le gosse se feront tués alors qu'il
est habituel que ces deux catégories échappent
au massacre.
On pourrait aussi trouver à
redire concernant les effets spéciaux
pas toujours géniaux mais le film ne se veut
pas uniquement un film gore. Le sang gicle mais
juste ce qu'il faut. De toute façon, le plus
important dans ce film c'est l'ambiance, ce sentiment
d'angoisse permanent, cette attente que le tueur
découvre enfin Marie.
Le principal reproche que l'on fait à
ce film c'est le rebondissement finale Attention
Spolier: le tueur n'existe pas, ou plus précisément
Marie est le tueur. Pour certains, cette révélation
rend inconhérent tout le film. A ces personnes,
je dirais deux choses: d'une part, c'est un film
d'Horreur; son but principal c'est de faire peur
et sur ce point, le pari est amplement atteint.
Si vous recherchez de la cohérence dans un
tel film c'est que vous n'avez RIEN compris au genre.
On ne va pas voir un tel film pour rédiger
après une thése, ou l'utiliser dans
la recherche du but de la vie. C'est du divertissement,
on le mate, on passe un bon moment, on s'en prend
plein la gueule . Point barre.
D'autre part, rien n'est incohérent. Si
vous trouvez ce film incohérent c'est là
encore que vous n'avez RIEN compris et je ne saurai
trop vous conseiller de n'aller voir que les disney
au cinéma. Rappel: 1ère scéne
du film: Marie est dans un asil psychiatrique. Devant
elle une caméra, ses mots "ça
y est ça enregistre?". Traduction pour
les décérébrés, tout
ce qui suit c'est l'histoire racontée par
Marie.
Marie a un dédoublement de la personnalité
liée à sa frustration sexuelle. Elle
vit donc tous les événements au travers
des yeux de Marie la "gentille", regard
extérieur de Marie/le tueur en série.
A partir du moment où on comprend ça,
on a tout compris et on a pas à chercher
plus loin à moins de vouloir absolument,
dans un soucis de masturbation intelectuelle de
bobos, procéder à une critique de
ce film par rapport à la réalité
psychologique qu'est le dédoublement de personnalité.
On accepte sans broncher le dédoublement
de personnalité de Fight Club mais on refuse
celui de Haute tension? C'est totalement illogique.

D'où vient la camionnette? Là encore
c'est vraiment une question de petits bourgeois
parisianistes qui n'ont jamais mis les pieds à
la campagne. Dans n'importe quel village, dans n'importe
quelle maison en france, on trouve soit une vieille
deux cheveux soit de vieux camions comme celui qu'on
voit dans le film. La course poursuite se passe
uniquement dans la tête de Marie et symbolise
de façon grossière sa lutte intèrieure,
tantot c'est son côté petite fille
qui prend le dessus (quand elle suit la camionnette)
tantot c'est l'inverse.
Comment peut elle être à la fois
devant le volant et à l'arrière de
la camionette? C'est tout aussi simple: le côté
gentil de marie voudrait être avec Alex dans
l'arrière de la voiture alors que son côté
tueur se trouve lui physiquement à l'avant.
Bref Marie n'a jamais été à
l'arrière, c'est juste dans sa tête,
dans le comment elle a vécu les événements
(je rerappelle que tout ce qu'on voit c'est l'interprétation
des événements par Marie).
Ca ne peut pas plaire aux gens que les 3/4 du
film ne se soient pas passés comme on l'a
vu. Ok mais on ne peut pas dire qu'il y a des
incohérences alors qu'on ne peut avancer
un tel argument que si on n'a RIEN compris au film.
Bref les critiques qui s'appuient sur le "c'est
incohérent" perdent toute crédibilité
et viennent de personne qui refusent d'admettre
la réalité du film alors que tout
au long de l'histoire, le réalisateur nous
a laissé des indices.
Après cette assez longue explication du
fonctionnement du film, il convient de revenir
sur l'histoire en elle même. Comme tout film
de ce genre, il n'y a pas de quoi en faire un roman
sauf que l'apparition du tuer en série est
habilement emmenée. Ce que l'on découvre
tout au long du film c'est que Marie, fille assez
garçonne qui avoue n'être jamais sorti
avec un garçon, éprouve une forte
attirance pour Alex, jolie jeune fille bien féminine.
Une des premières scénes du film,
celle où on voit le tueur en série
se faire sucer par la tête décapitée
d'une femme trouve son explication avec le turn
over de la fin. On avait plus ou moins deviné
que la tête était celle d'alex mais
devant l'incohérence du propos, le spectateurs
avait rapidement mis de côté cette
ressembalnce troublante. Or avec ce qu'on apprend
à la fin, on réalise qu'en fait, il
s'agissait bien de la tête d'Alex et que cette
scéne était, en fait, un fantasme
de Marie au moment même où elle conduisait
et qu'Alex dormé à côté
d'elle, elle aurait voulu s'arréter et baiser
avec elle. D'ailleurs il est possible que la camionette
et la voiture du début ne soit qu'un seul
et même véhicule, la caminonette faisant
partie du personnage du tueur en série qui
modifie entièrement la vision dont il a des
choses. Bref toute la scéne de début
reçoit un nouvel éclairage et on comprends
mieus le reproche de Marie à Alex de l'avoir
laissé tomber pendant 3 heures lors d'une
soirée
Le tueur en série apparait juste quelque
temps qu'après avoir vu Alex nue sous sa
douche, Marie se masturbe. Son désir, sa
pulsion envers Alex était tellement forte
qu'elle a fait resurgir sa mauvaise personnalité.
Quand on sait que le réalisateur, Alexandre
Aja n'a que 24 ans, on ne peut que tirer son chapeau
à ce jeune réalisateur pour avoir
réaliser un tel film d'horreur. Malheureusement
bien que produit par Luc Besson, le film a fait un véritable
bide, et la fête du cinéma n'a rien
pu faire pour l'empêcher. C'est bien dommage.
De cette vague de film d'horreur version Frenchies
(Promenons nous dans les bois, Bloody Mallory..),
c'est certainement le plus réussi.
L'image est plus proche d'un film made in USA
que d'un vulgaire film français.Et pour un
budget de 5 millions, Aja nous offre un bien joli
film agrémenté d'une bande son fort
sympathique et bien encré dans notre terroir:
Ricci é Poverti, Didier Barbelivien, sans
pour autant oublier la musique de djeuns : muse...
sans oublier ces petits bruits qui font monter l'angoisse
Et tout ceci fait un mélange qui marche:
un film français qui vit dans son temps sans
pour autant oublier ses racines.
Vivement que Monsieur Aja nous ponde un 3ième
film.
"j'ai pas envie d'être
comme tout le monde"
Lien: http://www.objectif-cinema.com/pointsdevue/0684.php