Home >> Films >> Horreur

Cinéma
Bienvenue dans mon Antre.
Ca va saigner.

L'épouvante à la conquête du 7-ième art:    
Il fût un temps où le film d'horreur était un genre à part avec ses magazines, où chaque semaine à la télévision on avait droit de frisonner presque tous les jours: juste avant son porno; Canal plus diffusait chaque samedi un film d'horreur bien gore; la Cinq de Berlusconi nous proposait un clone d'Elvira, avec Sangria qui animait tous les mardis une émission consacrée à ce genre; et M6 mettait un point d'honneur à nous présenter des films ou séries (Les contes de la crypte) de qualité dans ses jeudis de l'Angoisse.

   Et puis les films produits étaient bien gores: le sang coulait à flot, les têtes roulaient par terre, les corps étaient déchiquetés, les morts s'accumulaient, les téléspectateurs faisaient sur eux, on avait peur et on aimait ça et on en redemandait. Toute une mythologie s'est crée, peuplée de monstres tous plus térrifiants les uns des autres. Des figures emblématiques sont sorties du lot: Freddy Krueger et ses griffes, Jason et son masque de Hockey, Chucky la poupée tueuse, Michael Myers et le mythe d'Halloween.. Ils prenaient la suite des Zombies et autres morts vivants qui avaient dominés la fin des années 70.

  Le genre était subversif, tout y était à inventer. Mais peu à peu, des régles se sont imposées. Vu le faible coût de production, les réalisateurs avaient les mains relativement libres pour faire ce qu'ils voulaient. Massacre à la tronçonneuse ne coutera que 150 000 dollars et en rapportera plus de 100 millions.

La censure a fait des victimes, les grosses sociétés de production ont mis la main sur le filon. Rapidement, les films se sont assagis. On a voulu sucer jusqu'à la moile le filon: on a fait des suites, trop de suites et petit à petit on a lassé le public. Les firmes n'ont pas su créer de nouveaux personnages cultes et le genre s'est plus ou moins éteint.

   La deuxième partie des années 90 allait plus ou moins relancer le genre. Au gore bien trash et sanguignolant des années précédentes, on a préféré jouer sur l'angoisse. Scream, Souviens toi l'été dernier...ont succédé aux Freddy, Jason d'antan. Devant le succés rencontré par les 1er opus, on en a fait des suites et les studios se sont dit que peut être le filon "horreur" était de nouveau rentable. La machine hollywoodienne s'est mise en marche: on nous a servi le crossover "Freddy Versus Jason" en attendant d'autres qui suivront, et toujours ne manque d'imagination, on va nous reproposer les grands classiques remis au goût du jour. Saleté de monde capitaliste , ils n'ont vraiment aucun respect.