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 Home >> Films >> Drame >> 120 battements par minute

Cinéma
Drame.
La vie, c'est pas du ciné
 

120 battements par minutes120 battements par Minute
de Robin Campillo
135 min. - 2017 - France

ébut des années 90, Nathan, jeune homosexuel seroneg, rejoint l'association ACT UP, en plein propagation du virus du SIDA. Il y fait la connaissance de Sean, un séropo dont la radicalité ne plait pas à tous au sein de l'association.

Entre assemblée hebdomadaire et happening, les deux garçons apprenent à se connaître, baisent, tombent amoureux.

Critique:

omme un bon petit pd, je suis allé voir ZE film gay par excellence de l'année, celui que tous les médias essencent, un film sur les "années SIDA" (perso je savais pas que le SIDA c'était le passé...) et plus particulièrement ACT UP.

Bon soyons clair, j'ai jamais porté ACT Up dans mon coeur, son happening à Notre Dame ne passe pas (tellement démagogique).

Bref, je m'attendais pas à grand chose.

Force est de constater que Robin Campillo a réussi à pondre quelque chose difficilement définissable et dont la nature semble double.

On a d'abord une longue première partie où se succédent les réunions d'Act Up et leurs fameux happenings. On s'épenche peu sur les personnages, ou plutot l'association ACT UP en est le héros. On y découvre son fonctionnement, on a parfois le sentiment d'assister en temps réel à de vraies assemblées avec ses coups de gueules, ses expressions sans censure...

Certains pourraient trouver celà  quelque peu longuets, je trouve qu'au contraire c'est une des forces du film que de laisser le spectateur baigner dans cette ambiance entre colère, effervescence et blague potache. On a d'autant plus l'impression d'assister soit même à ces réunions (et l'ennui y joue un rôle) que la façon de filmer de Robin Campillo vous place au centre de tout, c'est comme si on nous avait mis un casque de réalité virtuelle.

Emotionnement, ces scénes d'assemblée sont très fortes : ces regards, ces silences, ces coups de colère, je les ai pris en pleine gueule.

Concernant les happenings, ils ne jouent pas un rôle très important dans le film et c'est parfait comme ça. On connaissait suffisamment ces histoires pour ne pas en faire trop.

Vient la seconde partie du film, quasiment un deuxième film : la relation entre Sean et Nathan. c'est comme si le réalisateur après avoir posé longuement le contexte, avait voulu montrer concrétement ce qu'était le sida, le personnage ACT UP céde alors sa place à deux mecs qui s'aiment malgré la maladie. Et sans ça, le film aurait été incomplet.

Cette partie dure 40 minutes environ et c'est d'une violence inouie. On nous parlait du sida, des morts dans la première partie (un des personnages est même mort, sans qu'on le voit), mais ça restait très "théorique", dans la seconde partie, on suit la déchéance de Sean.

Il n'y a aucune pudeur, aucun tabou. Cette masturbation de Sean sur son lit d'hôpital ...grandiose. La longueur de cette scène autorise le spectateur à s'interroger sur la place de la sexualité chez les séropo et fait terriblement ressentir ce besoin d'amour et de tendresse de Sean. Ca a un côté pathétique et beau à la fois.

Les "héros" du film ne sont pas irréprochables, ils sont comme tout à chacun, imparfait : SPOILER A peine Sean mort, Nathan couchera le soir même avec un ami Fin SPOILER, alors qu'ills ont déjà couché ensemble, nathan ne savait même pas quel métier faisait Sean...

Même ACT UP ne manque pas d'être égratigné, notamment son Président qui semble parfois plus attiré par la lumière des projecteurs que par la cause.

Les militants ont parfois un côté intolérant, je pense notamment à la scène où les représentants du groupe pharmaceutique font l'effort de venir à une assemblée pour parler et qui se font dégager au bout de cinq minutes sans avoir pu s'exprimer, c'est comm si ACT UP, surpris que les laboratoires aient accepté l'invitation de venir s'exprimer, ne savait pas quoi faire.

Beaucoup de la réussite du film tient aux talents des acteurs : ils font tous vrais, ils parlent comme des pd, ils ont les expressions des pd, ils ont les manières des pd...

Robin Campillo reconnait avoir employé des acteurs gays et il a très bien fait tant ça sent l'authenticité.

La performance de Nahuel Pérez Biscayart qui joue SEAN est parfaite :  le contraste entre le SEAN du début qui est tout en colère et en energie et celui de la fin incapable de bouger est saisissant.

Il y a des cris dans ce film...
Il y a des regards dans ce film...

qui seront difficiles à oublier.

Alors, 120 battements par minutes est il un chef d'oeuvre? Non déjà parceque je pense qu'il ne s'adresse qu'à certaines catégories de personnes, ou tout du moins je pense que la plupart des gens passeront à côté du film, trouveront les scène d'assemblée chiantes,...

Par contre il est vital que les jeunes homo voient ce film et n'oublient pas. Il y avait à cette époque une forme de solidarité chez les gays, la "communauté" gay s'était constituée grace/à cause du SIDA.

Ce n'est plus le cas. 120 battements par minute c'est un bout de l'histoire des homosexuels, admirablement mis en image.


5/6 ho et puis merde 6/6

 

120 battements par minute

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Les textes sont © Scandy