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L'Histoire de l'homosexualité à travers l'histoire. 3ième
partie
D'un pays à l'autre, les modalités d'exécution varient: en Espagne,
celui qui est déclaré coupable de "péché contre nature" est castré
et lapidé; en France, on préfére le bucher, en Angleterre, on les enterre vivant....
L'église part aussi en guerre contre l'homosexualité dans ses propres rangs. Elle met tout en place pour empêcher toute tentative homosexuelle chez les moines. C'est pour celà, par exemple, qu'elle généralise les dortoirs de 10 personnes placées sous la surveillance d'un ancien dans les monastères, ce qui empêche tout rapprochement nocturne. Et on n'hésite pas à se servir de l'homosexualité pour discréditer ses opposants. Ainsi, le roi Philippe Lebel en conflit avec le pape Boniface VIII désireux de réaffirmer son pouvoir, l'accusera d'être sodomite. La situation générale de la société donne lieu à de terribles débordements: Edward II, roi d'Angleterre dont l'attirance pour les hommes est de notoriété publique est déchu et empalé par le rectum selon certaines rumeurs; les chevaliers de l'ordre des templiers sont massacrés au motif, entre autres, d'être des sodomites...
La Renaissance va permettre de relacher très légérement la pression
sur les homosexuels notamment grace à la redécouverte des chefs d'oeuvres
de l'antiquité. Si les textes se montrent toujours aussi fermes (malgré
la tentative de certains juristes pour dépénaliser ces faits), en
pratique un certain libéralisme réapparait. Les homosexuels
trouveront à travers l'art un moyen de s'exprimer. Pendant
toute cette période, les tableaux présentant des hommes nus se multiplient.
C'est durant cette période qu'on découvre aussi les pratiques homosexuelles dans le Nouveau Monde à travers les Aztéques adeptes du travestisme.
La réforme protestante de Martin Luther au XIième siécle ne viendra pas en aide aux homosexuels bien au contraire, elle se servira bien souvent de l'homosexualité pour discréditer l'église catholique, notamment du fait du célibat des prétres. De nouvelles lois sont adoptées pour réprimer l'homosexualité: Charles Quint, Empereur du Saint Empire romain-germanique, fait adopter un code pénal qui punit du bucher tout acte de luxure entre deux hommes, ou deux femmes (1532). Petit à petit, l'homosexualité, de péché religieux devient péché contre l'Etat. Malgré celà, dans certains pays, une certaine tolérance continue de s'étendre. La rivalité entre les deux églises (catholique et protestante) occupant la majorité des débats, on ressent moins le besoin de trouver un adversaire en la personne des gays. C'est d'autant plus vrai en France sous le régne d'Henri III (1574-1589). Il est de notoriété publique que ce roi aime la compagnie de ses "mignons", ce qui conduit le poète Pierre de Ronssard à écrire des vers pour se moquer de ce penchant homosexuel du souverain. "Le roi ne m'aime point, pour être trop
barbu, Mais encore une fois, cette tolérance est uniquement présente dans les milieux aisés de la société et uniquement si on respecte les rôles dominant/dominé.
Le siècle des Lumières va apporter un regard nouveau sur l'homosexualité. Pour une des toutes premières fois, l'homosexualité fait l'objet d'un débat et non plus d'une condamnation pure et ferme. L'amour philosophique devient un des principaux thémes de la philosophie de l'époque Malheureusement, les penseurs de l'époque n'arriveront pas à
se mettre d'accord et auront tous une position différente les uns
des autres.
Dans son ouvrage "Des délits et des peines" qui jouera un rôle fondamental dans le droit pénal européen dans la mesure où il synthétise les différentes attentes des juristes de l'époque , Cesaria Beccaria s'interroge sur la proportionnalité des peines et donc sur leur utilité. Il pense notamment qu'il faut décriminaliser l'homosexualité. Rousseau, quant à lui, est beaucoup moins favorable à l'homosexualité. dans le livre II des "Confessions", il démontre même un dégoût certain pour les homosexuels . Il est vrai qu'il y décrit sa mésaventures avec le faux Maure qui essaya d'abuser de lui. Toujours est il que de cet événement, Rousseau en tire une généralité sur les gays. Et si on peut comprendre qu'il n'ait pas apprécié de se faire "harcelé" de la sorte, on peut regretter qu'un tel philosophe se laisse aller à une telle animosité à l'égard de ces hommes qui ont un "goût dépravé qui outrage la nature". En dehors de l'hétérosexualité, point de salut aux yeux de Rousseau. En dehors de ces débats philosophiques, l'homosexualité va gagner du terrain dans les villes. En Angleterre, apparaissent les Molly House, ancétre des bar gay souvent tenus par un homme déguisée en femme. A Paris, les sodomites investissent plusieurs lieux de la capitale notamment le jardin des Tuileries.
La suite à venir.
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