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 Home >> Humeurs >> Peer to Peer

Humeurs.
Réflexions sur le peer to peer.
Partie I

«Il n'y a aucune différence entre le vol à l'étalage et le piratage d'une
ouvre sur Internet
», Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture.

rois ans après les usa, la france est à son tour touchée par une chute de ses ventes de disque. En 4 ans, au niveau mondial les ventes de cd ont diminué de 25 %. Pour les maisons de disques, il n'y a aucun doute: tous leurs malheurs sont dûs au peer to peer et les coupables s'appellent Kazaa, Edonkey... La réalité est pourtant tout autre et beaucoupl plus complexe que ne veulent nous faire croire l'hystérique Pascal Négre qui se présente comme le chevalier noir des chanteurs. Non seulement, il convient d'étudier avec rigueur les chiffres pour ne pas en tirer des conclusions attives mais il est important de rechercher des moyens véritablement efficaces pour inverser la courbe du marché musical.
 

 1- LA REALITE DES CHIFFRES.

 On peut tout faire dire aux chiffres. Selon les maisons de disques, le peer to peer est le seul responsable de la crise qui frappe actuellement les maisons de disques. Jusqu'à récemment la france était épargnée par cette diminution des ventes de CD, le peer to peer ne faisait donc pas parler de lui vu que ce qui intéresse Universal et cie c'est de gagner de l'argent.

Selon le quotidien Les Echos, les ventes de Cd ont diminué de 11% en 2003. Au niveau mondial cette chute est beaucoup moins importante dans la mesure notamment où la chute avait commencé bien avant : en 2003, les ventes mondiales de CD devraient enregistrer un recul de 6%. Peut on dans ce cas parler véritablement de crise? L'économie mondiale ne va pas bien, qu'une industrie de divertissement perde 6%, c'est plus que normal. Les ventes de voitures ont diminué cette année, accuse-t-on pour autant Kazaa?

De plus, il serait bon de voir un peu plus loin que le bout de son nez. En 2001, en France, les ventes de disques ont augmenté de 8%, et en 2002 c'est près de 14% de hausse que les maisons de disques pouvaient afficher. Aucun analyste digne de ce nom ne peut affirmer qu'une courbe doit toujours augmenter. Les marchés varient c'est un fait, personne n'y peut rien. Même avec 14,6% de chute, le marché est toujours plus important que celui de 2001, or à cette époque, les firmes disaient qu'elles se portaient bien. Donc dire qu'il y a crise, c'est tout simplement de la désinformation et du mensonge.
 

Pascal négre contre le peer to peer Il est d'ailleurs amusant de constater qu'il existe une querelle de chiffre. Pour Pascal Négre, patron d'Universal et de la société civile des producteurs (SCPP), on a assisté à une «baisse des ventes de 18% en 2003». Mais selon Patrick Zelnik, patron du label Naïve et président d'un syndicat de producteurs indépendants, l'UPFI, ce chiffre ne concerne que les CD. Le secteur de la musique tout entier, c'est à dire non seulement les cd mais aussi l'argent tiré des concerts, produits dérivés et dvd musicaux, n'a baissé, quant à lui, que de 8%.

De plus, la chute est moins brutale pour les albums qui ne perdent que 11,6%, alors que les singles ont eux perdu 23,7 % en unités vendue. Autre chiffre intéressant: selon GFK, les «ventes de disques en sortie de caisse», ne perdent que «9,5% en valeur et 11% en volume» en 2003. Non seulement les maisons de disques ne sont pas d'accird sur le chiffre (11% pour la plupart, et 18% fantaisistes de pascal négre) mais on constate que le volume (donc la quantité) baise plus que la valeur, c'est à dire que les disques sont de plus en plus chers.

Si on regarde maintenant ce qui a baissé par genre musical, on constate que les compilations sont les plus durement touchées, ce qui est plus que logique. Les années précédentes ont été marquées par le succés des compil spéciales années 80, 90... il paraît normal que les gens, une fois en posséssion d'une de ces compil', n'en achétent pas une seconde. Autre genre musical qui a vu ses ventes s'effondrer; la techno. Et là encore, tout le monde s'accorde pour dire que la techno est condamnée à plus ou moins moyen terme. La techno a été branchée, elle a permis au marché musical d'avoir une bonne santé grace à l'attrait de la nouveauté du style, les gens s'en sont lassés, les ventes baissent. Et comme il n'y a pas de nouveau genre qui est venu la remplacer, les ventes générales baissent.

 

Autre facteur pouvant expliquer la baisse des ventes de Cd en france en 2003: l'absence de tube de l'été. Il ne faut pas négliger l'importance que pouvait représenter les tubes de l'été sur les ventes annuelles de CD, n'oublions pas qu'il était monnaie courante que ces singles s'écoulent à plus d'un million d'exemplaire en quelques semainnes. Or en 2003, on n'a pas assister à la surenchére entre chaines de télé des années précédentes. et que constate-t-on? que le plus grand écart entre 2002 et 2003 se situent en juillet et août: 70,7 et 90,7 millions de chiffres d'affaires pour les maisons de disques en juillet et août 2002 contre seulement 47,5 et 56,8 en 2003.

 

2- LA REACTION DES MAISONS DE DISQUES: POURSUIVRE EN JUSTICE LEURS CLIENTS.

Jusqu'à présent, la réaction des Maisons de disques a été de faire des procés. La RIAA a déjà poursuivi en justice un certain nombre de sites de téléchargement gratuits, dont le défunt Napster, afin de les faire fermer. Mais si on pouvait attaquer Napster qui centralisait les fichiers, il est devenu impossible de s'attaquer au peer to peer, puisque le principe de ce systéme est qu'il n'y  a pas de centre, qu'il n'y  a pas d'intermédiaire entre les utilisateurs. Et surtout, même si ils obtiennent l'arrêt d'un logiciel, c'est une 10 d'autres systémes qui viennent le remplacer (il suffit de voir comment edonkey a remplacé Kazaa)

RIAA SucksLes industries se sont alors tournés contre les utilisateurs lambda de logiciel de peer to peer. C'est aux USA que les premières poursuites ont eu lieu. Le plus souvent ces poursuite ne sont pas allées jusqu'au bout, les personnes préférant régler à l'amiable le contentieux en versant plusieurs milliers de dollars plutot que de se retrouver devant le juge. Brianna Lahara, une gamine de 12 ans vivant dans un HLM avec sa mère a ainsi versé 2 000 dollars au RIAA pour éviter les poursuites, ça se passe de commentaire.

Bien évidemment, il est impossible matériellement de poursuivre tout ceux qui se servent d'Emule, les Universal et cie comptent donc sur l'effet de l'exemplarité de ces condamnations pour dissuader la masse de continuer à télécharger gratuitement., ce qui donne lieu à de nombreuses désinformations: on a ainsi pu lire ou entendre que des utilisateurs avaient été condamnés en France, ce qui n'est évidemment pas le cas, toutes les affaires qui se sont déroulées en France concrenaient des personnes qui tenaient des sites où des liens étaient donnés. L'utilisateur Lambda n'a donc aucun soucis à se faire pour l'instant.

 "La peur du gendarme, ça marche. Nous n'hésiterons donc pas, désormais, à poursuivre les internautes." Pascal Négre.
Ce triste sir veut donc se mettre à dos l'ensemble des jeunes ... Qui plus on est , on peut s'interroger sur l'effet réel de tels poursuites sur le comportement des gens. Si certaines études affirment que la vague de poursuites qui ont eu lieu en 2003 aux usa a fait diminuer de façon importante le téléchargement de mp3 (on parle de 50%)

Mais selon Business Week, la société BayTSP, qui suit l'évolution du nombre de fichiers musicaux téléchargeables dans le monde entier, n'évalue leur déclin qu'à 10 % depuis juillet et surtout elle estime que l'on a assisté à une migration des utilisateurs vers d'autres logiciels plus sûr comme emule. L'institut d'études spécialisé BigChampagne, qui mesure les échanges de fichiers P2P, considère quant à lui que contrairement à ce qu'affirme les maisons de disques, le téléchargement de fichiers a augmenté de 30% depuis 2002.

Pire, ces poursuites n'ont qu'un effet limité dans le temps: selon le NPD Group, après une baisse pendant plusieurs mois, les téléchargement ont repris de plus belle depuis novembre. Bref poursuivre les utilisateurs ne sert à rien, c'est un coup de sabre dans l'eau, celà ne résout rien et pire encore pour les maisons de disques, celà rend les téléchargeurs martyres. D'un point de vue de l'image, c'est là aussi catastrophiques pour les maisons de disques qui ne pourront pas se cacher longtemps derrière le terme très général de RIAA. Et voir afficher en 1ère page d'un quotidien, "universal fait condamner à 10 000 euros un jeune de 16 ans dont le père est au chomage" détruira totalement l'image de marque d'une telle société.

Aux usa, le marché s'est stabilisé après de nombreuses années de baise; - 0,8 % seulement en 2003 selon le Wall Street Journal, et - 2 % sur les ventes d'albums selon Nielsen SoundScan, contre - 9 % en 2002. Il existe donc bien un seuil des effets du piratage et il y aura toujours des acheteurs de musique.

Il n'empêche que l'on estime que 50 millions de personnes téléchargent illégalement de la musique aux usa, et ce chiffre est porté à 250 millions dans le monde. On ne peut pas dire qu'il y a 250 millions d'affreux voleurs, il existe bien des raisons qui poussent les gens à télécharger plutot que d'acheter et il est peut être intéressant de s'interroger sur le pourquoi afin de chercher d'autres solutions au piratage que la voie judiciaire.
 

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Les textes sont © Scandy