la mood n'y est toujours pas.
Je me sens si vide
Même pas triste non, juste vide
une coquille vide, le regard vide
je m'en rends compte quand je marche dans la rue
je suis tellement dans mes idées, dans mon monde, que je regarde dans le vide, sans faire attention à ce qu'il y a autour de moi

AUjourd'hui je suis allé faire une lessive chez ma mère (qui est toujours en Lozère)
A chaque fois je vais faire un tour dans ma chambre et les souvenirs m'envahissent
Pire cette fois, j'ai ressorti mes boites à souvenir.
Si vous saviez tout ce que j'ai pu garder : des billets de ciné, au facture de l'Open Café, des post que Benoit me laissait chaque matin sur mon pc quand je ne travaillais pas, ....
et j'ai relu vos lettres
je ne me souvenais pas que Cedric m'ait autant écrit
en les relisant j'ai encore plus pris conscience du connard que j'ai pu être. Il était si jeune, et je ne lui ai rein apporté, pire je l'enfonçais
c'est mon putain de problème, mon putain de gros défaut : faire du mal aux gens qui m'aiment
Dans une de tes lettres, cédric, tu te demandais si je tenais à toi
Bien sûr que je tenais à toi, t'as été mon premier petit copain et j'ai tout gâché, je t'ai bousillé la vie, je me suis servi de toi comme d'un punching ball pour soulager mon mal être
comme je m'en veux
Il y a quelques rares traces de toi sur le net, tu sembles avoir bien réussi ta vie, c'est cool, ratichouine.
J'ai toujours ce sous verre avec tes mots, Benoit, "Je t'aime Smack" que tu m'avais glissé lorsqu'on était allé boire un verre avec ta mère.
Tu ne l'as jamais su mais ça m'avait énormément touché, comme chacune de tes attentions
Et moi en retour, NADA, pas un geste, une attention, un mot, que des reproches et une indifférence

c'est quoi mon putain de problème

ET puis il y a toi, Mister Freeze, le dernier mec avec qui je serai sorti.
j'ai relu les lettres que tu avais laissé pour si tu te suicidais pour ta soeur et tes nièces, j'ai regardé les photos de toi enfants (j'en ai ramené certaines chez moi).
j'ai caressé cette peluche de la crois rouge, elle est si douce.
j'ai retardé le plus possible le moment où j'ai refermé la boite où je la garde, comme on referme une sépulture
chaque soir, je repense à toi, à ce que j'ai fait de mal, à ce qui aurait pu être de nous

je repense à tes dernières paroles "tu es incapable d'aimer quelqu'un".
vous faire souffrir c'est la pire chose que j'ai pu faire, je le porte comme un fardeau
vous me manquez, les souvenirs heureux avec vous m'ont jusqu'ici maintenu mais à quoi bon...

Nicolas, Nicolas, Nicolas.... j'ai pas été parfait avec toi, j'ai parfois pété un cable mais putain tous les efforts que j'ai fait pour toi, tout ça pour rien en contre partie.
on me dit radin, j'ai dépensé des sommes folles pour toi,
ca m'a toujours fait chier d'aller dans un magasin pour acheter un cadeau, je faisais tout paris pour te ramener des gateaux que tu voulais chaque semaine
je n'aime pas manger, je te faisais à manger y compris pour le réveillon
'ai toujours été une petite princesse froide, avec toi j'étais tendre, je te faisais des compliments, te disais que je tenais à toi en permanence

Et toi, de ton côté, RIEN à part des reproches, des critiques, des méchancetés.
je me retrouve en toi. Ca me permet de mieux cerner ce que les autres ont pu vivre avec moi (même si contrairement à mon caractère de feu, tu m'exploses pas)
j'aurais aimé te changer sur ce point, que tu comprennes que blesser l'autre n'apporte rien
tu me manques
vous me manquez

Dans un autre monde, un monde idéal, un monde parfait, vous, moi....